HealthManagement, Volume 6 - Numéro 1, 2013

Auteur

Dr Sylvia Neuenschwander

Département d'imagerie médicale

Institut Curie

Paris, France

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Ce n’est qu’à l’aube du XIX siècle, en avril 2000, que sont apparues les premières recommandations de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) concernant l’information due au patient, recommandations reprises dans la loi du 4 mars 2002. Depuis lors, les professionnels s’efforcent par divers moyens de répondre à cette exigence, et pourtant on constate que les plaintes et procédures de défaut d’information se multiplient ; la jurisprudence sur ce sujet est d’ailleurs en pleine évolution.

 

C’est pourquoi ce sujet méritait bien un dossier dans un magazine consacré au management.

 

Information et communication de l’information sont indissociables, et Michel Schmitt nous rappelled très subtilement qu’il s’agit bien d’établir une relation entre deux personnes, celle qui soigne et celle qui est soignée et qu’il faut écouter pour se comprendre. Il incombe aux instances professionnelles de fournir des outils de référence actualises et d’alimenter une réflexion ouverte : Laurent Verzaux résume le travail effectué et Liliane Ollivier détaille les actions du groupe SFR info patient.

 

L’information sur les risques (radioprotection, produits de contraste, infections nosocomiales) demeure un souci majeur des associations de patients et l’article de Claudine Richon nous incite à « penser préventif ». Cependant, les difficultés et les progrès à faire dans les informations concernant la radioprotection sont soulignés par Eugenio Picano qui pointe la méconnaissance des patients, mais aussi des médecins demandeurs… et même des radiologues sur le sujet !

 

Le devoir d’information est bien de la responsabilité de l’ensemble des professionnels de santé accompagnant le patient dans son parcours de soin, chacun informant des éléments relevant deson domaine de compétence. Elisabeth Schouman- Claeys insiste sur la nécessité d’une information de qualité dès la prise du rendez-vous d’imagerie, ce qui implique un bureau de rendezvous bien organisé disposant de supports de communication adaptés. Fabien Voix rappelle la place centrale du manipulateur comme relais de l’information avant, pendant et après l’examen. Florence Orlandini nous fait part de son experience dans la difficile situation de récidive d’un cancer. Tous insistent sur l’importance d’une formation spécifique pour savoir s’adapter à chaque cas particulier et fournir une information à la fois intelligible et recevable. Au-delà de cette nécessaire formation, Laurène Le Gorrec et Béatrice Leloutre nous démontrent brillamment qu’avec de la motivation, de l’imagination et de tout petits moyens, on peut considérablement changer la perception que peut avoir un enfant d’examens d’imagerie réputés traumatisants.

 

Prendre du temps pour communiquer est essential et ce moment de dialogue fait partie intégrante de tout acte d’imagerie. Ce temps individualisé est crucial dans les situations de radiologie interventionnelle ou d’inclusion dans des protocoles de recherche clinique. Hélène Vernhet Kovacsik et Charles-André Cuénod précisent les règles de bonnes pratiques dans ces domaines particuliers.

 

Et l’avenir ? l’e-santé est à l’ordre du jour, l’internet et les réseaux sociaux avec leur foisonnement d’informations de tous poils, la télémédecine avec ses questionnements sur le partage des données et la dématérialisation de la relation soignant-soigné. Laurent Tréluyer fait le point sur le travail en cours pour répondre à ces nouveaux défis.

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