HealthManagement, Volume 4 - Numéro 2, 2011

Auteur

Sylvia Neuenschwander

Présidente de la SFR

 

L’opération lancée par le gouvernement « 2011, l’année des patients et de leurs droits » comporte explicitement trois objectifs : faire vivre les droits des patients, la bientraitance à l’hôpital et les nouvelles attentes du citoyen. Comment nous, spécialistes de l’imagerie, pouvonsnous nous situer dans ce contexte ?

 

Peut-être faut-il aborder la question en se demandant ce que l’on attend de nous : nous désirons offrir à tous nos patients les examens les plus adaptés à leur situation et respectant l’équilibre bénéfice /risque, des examens d’excellente qualité et répondant à l’état de l’art scientifique, et ce bien entendu dans un environnement conçu pour en réduire les risques et l’inconfort. La déclinaison politique de ces bonnes intentions en actions peut se traduire par : qualité de la prise en charge, égalité d’accès aux innovations et gestion des risques. La Société Française de Radiologie s’y emploie avec le G4, ses partenaires du Conseil Professionnel de la Radiologie, et a propose des programmes d’action*.

 

Cependant, chacun de nous est concerné individuellement dans sa pratique quotidienne : une profession médico-technique est certes (et ô combine !) technique, mais aussi, ne l’oublions pas, médicale : se préoccuper de la personne et non se focaliser sur la pathologie donne une dimension valorisante à notre métier. Ce numéro d’IMAGING Management a choisi de mettre en lumière la question de la gestion de la douleur dans un service d’imagerie et ses différentes facettes, de la prévention de la douleur lors d’un examen diagnostique au traitement des douleurs rebelles par la radiologie interventionnelle. Depuis quelques années, cette approche est fortement relayée par les plans successifs de lute contre la douleur et nos collègues anesthésistes sont en première ligne pour nous y sensibiliser.

 

Ne pas banaliser la douleur et l’angoisse induites par un examen qui pour nous est banal est une préoccupation louable. Même s’il semble s’agir de « petits moyens », les methods employées ne relèvent pas de l’amateurisme : l’hypnoanalgésie comme l’utilisation de MEOPA sont des techniques qui nécessitent une formation des personnels, de l’expérience et une évaluation. Cet effort initial supplémentaire sera largement payé de retour. Le premier bénéficiaire en est évidemment le patient, mais pas seulement : une ambiance plus sereine facilite le bon déroulement d’un examen pour tous.

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